mercredi 5 novembre 2014

5 techniques d'écriture de Scénario


          Pour la suite de notre série, comment écrire un scénario, je vous ai fait une liste de 5 techniques triées sur le volet qui pourraient vous aider à faire avancer votre histoire.
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Numéro 1 : Le  McGuffin 

Le  McGuffin  est un prétexte au développement de l’histoire. Alfred Hitchcock, l’un des premiers à l’avoir théorisé, le définit comme suit: “the thing that the characters worry about but the audience doesn’t care.” Excusez l’accent.  Autrement dit: La chose qui est importante pour les personnages, mais insignifiante pour les spectateurs.
Le  McGuffin  est souvent un objet matériel, Hitchcock donnait l’exemple collier dans les histoires de voleurs, et le document dans les histoires d’espionnages.
Mais pas tout le temps, car il peut aussi être, un des personnages, comme dans the hangover, ou pendant tout le film, les garçons d’honneur cherchent désespérément le marié qui a disparu durant son enterrement de vie de garçon.
Ou encore, un objet numérique, comme dans sexe tape, sortie plus récemment, ou une vidéo illustrant les ébats amoureux d’un jeune couple se retrouve dans le cloud, le couple passent tout le film à la pourchasser pour éviter que d’autres personnes ne les voient entrain de ... de revisiter toutes les positions du cama sutra


Numéro 2 : l’implant (foreshadow)

Il s’agit de montrer au spectateur ce qui va se passer dans le film, avant que ça se passe,  et de façon subtile.  On va donner des indices sur le déroulement futur des évènements, pour éviter que les retournements de situation, ou les intrigues paraissent venir de nulle part.
Une des meilleures utilisations des implants est à mon sens  dans fight club. Attention, danger, spoier.
 Étant donné que l’intrigue du film est très inhabituelle et complètement imprévisible, il est nécessaire de rajouter des implants pour préparer le spectateur à accepter la réponse donnée dans le dernier acte, sinon le choc serait brutal, et l’intrigue paraitrait moins logique. De plus, lorsque le spectateur apprend que le personnage de Brad Pitt n’est que le fruit de l’imagination du personnage joué par Édouard Norton, il est tenté de visionner le film une deuxième fois  pour essayer de déceler les incohérences. Je les revu 4 fois de suite, non seulement c’est cohérent, mais en plus j’ai trouvé le film meilleure que la première fois. Ça, c’est parce que David Fincher, le réalisateur du film a rajouté  des implants, qu’on ne remarque pas forcément au premier visionnage, mais qui deviennent plus facilement décelable aux suivants. Il pousse le délire jusqu’à rajouter des images subliminales de Brad Pitt avant même son apparition «officielle », dans le film. Ça c’est du lourd.


Numéro 3 : Le hareng rouge (twist)

C’est la même chose que l’implant, mais l’objectif est diamétralement opposé. Il s’agit non plus de donner des indices sur le déroulement futur des évènements, mais au contraire, de brouiller volontairement les pistes, pour induire le spectateur en erreur.
Cette technique est très utilisée dans les polards, pour éviter que le spectateur ne devine l’identité du coupable avant la conclusion de l’enquête.  
Mais le film qui en use le mieux, d’après moi, c’est Useul Suspect. Attention, danger, spoiler. Durant tout le film, on nous fait passer le personnage interprété par Kevin Spacey pour un petit escroc infirme qui n’a pas beaucoup d’envergure dans l’histoire, pourtant à la fin, on découvre que c’est lui, le cerveau derrière toute l’histoire, et en plus, il n’est même pas infirme. 


Numéro 4 : Le setup and payoffs  

La traduction litérale serait : mettre en place et payer. Il s’agit de mettre  en place des éléments, un peu comme  les pièces d’un puzzle, qui n’ont pas l’aire d’être reliés entre elles apriori, mais qui plus tard vont s’imbriquer pour donner forme à une scène qui fait sens. J’ai l’impression de faire du jean claude Vandame.  Beaucoup de gens confondent le setup and pay-off avec l’implant, mais c’est pas exactement la même chose. Selon moi, la principale différence est que l’implant n’est pas nécessaire à l’intrigue, si on l’enlève, l’intrigue peut avoir lieu quand même. Alors que pour avoir un pay-off, il faut absolument un set-up.
Si vous n’avez pas tout compris, c’est pas grave, on va voir ça en exemple. Le réalisateur qui utilise cette technique, en ce moment, de la façon la plus originale selon moi est Edgard Writes. Attention danger spoiler. Dans Shaun of the dead, une comédie loufoque de zombie apocalypse, on retrouve une multitude de setup and payoff réussi. L’idée très ingénieuse d’Edgard Writes est de mettre en place des éléments dans l’acte 1, c’est-à-dire, avant l’apparition des Zombies. Et de les reproduire exactement de la même façon plus tard, une fois l’apocalypse déclenchée. Regardez cette séquence qui à l’aire totalement anodine. Le personnage se réveille et va chercher du lait à l’épicerie du coin, jusque-là, on ne comprend pas l’utilité de nous montrer ça. Et voilà que dans l’Acte 2, on voit exactement la même séquence, mais cette fois, avec des zombies, et c’est à se tordre de rire. Ce qui nous fait rire dans cette scène, c’est le lien que ça crée avec la première, le fait que ça soit du déjà vu, qu’on parcoure le même trajet, qu’on reconnaisse chacun des zombies, et surtout le fait que le shaun, joué par Simon Pegg, ne s’aperçoit même pas qu’il s’agit de Zombie, tellement la situation est routinière pour lui. Si on n’avait pas vu la première séquence, on n’aurait ressenti rien de tout cela, et ça n’aurait aurais pas été aussi drôle. Comme j’ai dit plutôt, sans setup, il n’y a pas de payoff. 


Numéro 5 : Le Deus ex machina


C’est une Locution latine qui signifie : Dieu issu de la machine. Et concrètement, dans un récit, ça veut dire  un problème résolu par miracle. Selon moi, c’est quelque chose à éviter, parce que quand c’est mal utilisé, ça donne l’impression que le  scénario n’est pas assez bien travailler. Mais parfois, ça a ses avantages. D’abord, ça peut avoir un effet comique intéréssant dans des comédies ou des films qui ne se prennent pas trop au sérieux. Ensuite, C’est complètement imprévisible, donc pour tromper le spectateur il n’y a rien de mieux. Finalement, parfois le Deus Ex Machina peut être le meilleur moyen d’illustrer le caractère hors norme d’un personnage. Dans Matrix : attention, danger, spoiler. À la fin du film, Néo se fait traquer et tuer par l’agent Smith, et par miracle il renait et se met à défoncer tout le monde. Vous allez me dire que ce n’est pas vraiment un Deus Ex Machina, puisqu’on dit plus tôt dans le film que Néo est peut-être l’élu et que par conséquent cette conclusion est tout à fait logique. Oui, mais je parle du fait de ressusciter. À aucun moment dans le film, on nous explique qu’il possible de mourir et de renaitre. C’est donc bien un Deus Ex Machina, mais pourquoi alors, ce dénouement miracle nous parait logique, alors que dans bien des cas, on a du mal avec les fins qui ont l’aire de venir de nulle part. Je pense que ça réside dans le caractère même du personnage de Néo. Étant l’élu, il est normal qu’il puisse réaliser des miracles. Reprocher à Néo de renaitre, reviendrait à reprocher à Jésus de marcher sur l’eau, ou de …renaitre. Ah oui, lui aussi, il a fait ça.

Techniques d'écriture de Scénario


David Fincher (Fight Club), Edgar Wright (Shaun of the dead), Bryan Singer (Usual suspects) et d’autres réalisateurs utilisent ces techniques pour écrire leurs scénarios. Dans cette vidéo, je vous présente 5 techniques d’écriture de scénario qui pourraient vous aider à faire avancer votre histoire.




Numéro 1 : Le McGuffin 00:22
Numéro 2 : l’implant (foreshadow) 1:16
Numéro 3 : Le hareng rouge (twist) 2:24
Numéro 4 : Le setup and payoffs 3:06
Numéro 5 : Le Deus ex machina 4:52

Vidéo sur la structure du récit : https://www.youtube.com/watch?v=-G9o6...
Montage des setups and payoffs dans Shaun of the dead : https://www.youtube.com/watch?v=k63gh...

Musique de: 
"Dispersion Relation" Kevin MacLeod (incompetech.com) 
Licensed under Creative Commons: By Attribution 3.0
http://creativecommons.org/licenses/b...

Les extraits utilisés sont tirés de :
The HangOver (2009) dir. Todd Phillips
Sex Tape (2014) dir. Jake Kasdan
Fight Club (1999) dir. David Fincher
The Usuel Suspetcs (1995) dir. Bryan Singer
Shaun of the Dead (2004) dir. Edgar Wright 
The Matrix (1999) dir. Les frères Wachowski 


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samedi 25 octobre 2014

Écrire un scénario, c'est facile!


Écrire un scénario est à la portée de tout le monde. Ceci est la première vidéo sur une série qui s'intitule : comment écrire un scénario de film ou de court-métrage. Et on commence par la structure du récit.



Conférence de Yves Lavandière, " Le plaisir du récit " :
http://www.dailymotion.com/video/x9lx55_cours-de-cinema-le-plaisir-du-recit_shortfilms

conférence de Christopher Vogler, " hero's journey " :
https://www.youtube.com/watch?v=ISo17fZJB-A


Facebook:
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La distance hyperfocale

Apprenez comment calculer la distance hyperfocal et comment l'utiliser pour avoir des photos et des vidéos nettes. 

Formule pour calculer la distance hyperfocale:
Distance hyperfocale = focale² / (diaphragme x cercle de confusion)

Application Android HyperFocal Pro : 
https://play.google.com/store/apps/de...

Tableau de calcul de la profondeur de champs: 
http://www.dofmaster.com/doftable.html

Cercle de confusion pour tous les appareils :
http://www.dofmaster.com/digital_coc....

Facebook:
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Si t'as utilisé une caméra une fois dans ta vie, t'es déjà un vidéaste. (C'est valable pour les fille aussi;-)

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CinéSystèmeD Épisode pilote


Épisode pilote de CinéSystèmeD, la nouvelle chaîne YouTube dédiée aux vidéastes amateurs. 
Cet épisode est consacré au chroma key, ou incrustation sur fond vert. 

Abonnez-vous à la chaîne pour plus de tutos vidéo.

Cours de Vidéo: Présentation

Dans cette première vidéo, je vous parle des principes de base de la photographie et de la vidéo. 
On verra notamment comment les images sont captées par les appareils photo et vidéo. On parlera également de l'exposition et des paramètres qui permettent de bien exposer ses photos et vidéos.

D'autres vidéos suivrons, dans lesquels je m'attarderait sur plus profondément sur des techniques particulières. 

N'hésitez pas à me poser des questions ou à me proposer des sujets. 

Abonnez-vous pour plus de vidéo.

jeudi 23 octobre 2014

Écrire un scénario c'est facile!






Raconter une histoire visuellement implique bien entendu, de la  préparation. Ça commence toujours par une idée, qu’il faut d’abord, mettre sur papier avant de pouvoir la mettre en image. Vous l’avez compris, le sujet d’aujourd’hui est l’écriture pour le cinéma ou la vidéo, en général. Étant donné que le sujet est trop vaste pour être abordé en quelques minutes, je ferai une série de vidéo sur le sujet, et je commence par la structure du récit.

            Il existe plusieurs livres, cours, site internet qui parle de l’écriture de scénario. Certains sont très précis, d’autre un peu plus vagues, mais s’il y avait une structure sur laquelle tous devrait s’entendre, c’est qu’une histoire comporte toujours 3 actes : un début un milieu et une fin. Et cela peu importe l’histoire que vous voulez raconter.

       Dans le premier acte, on définit l’environnement dans lequel se déroule l’histoire et on présente les protagonistes qui sont concernés.

           Le second acte débute par l’élément déclencheur. C’est un évènement qui vient chambouler la situation initiale, présentée dans l’acte un, et pousser les personnages à agir. L’élément déclencheur se présente souvent comme une problématique à surmonter, ou quelque chose qui vient titiller la curiosité des personnages les menant à l’action. Action qui se déroulera durant tout le second acte, nous menant de façon tout à fait logique au troisième acte.
   
          L’acte trois, c’est la conclusion. Ça peut être le retour à la situation initial ou l’évolution vers quelque chose de nouveau, mais dans tous les cas, ça doit apporter des réponses, pas forcément définitives,  à la problématique et surtout mettre fin à l’action.

        Voilà, vous connaissez maintenant la base de l’écriture d’une histoire. Ça peut vous paraitre un peu trop sommaire, mais faites-moi confiance, vous n’avez pas besoin d’en savoir d’avantage pour commencer à écrire. Certains auteurs vont vous donner des recettes toutes faites avec des directives très précises pour écrire une histoire. Une structure complexe qui rend l’écriture plus facile, mais pas forcément meilleure. Je cite pour exemple Christopher Vogler, qui est devenue une référence dans l’écriture de scénario aux États-Unis et un peu partout, pas forcément pour les bonnes raisons. Il catégorise les films selon des critères qui lui sont propres, et pour chaque catégorie, il explique comment ça doit être raconté. Il nous dit par exemple que dans un film épic, (seigneur des anneaux, le hobbit… etc.), il y 4 acte, non pas trois. Il faut qu’il y ait un personnage principal, un mentor, et des compagnons. Il nous décrit de manière précise chacun des personnages. Et il décrit même l’action. Un défi se présente au personnage principal, il refuse, le mentor insiste, il accepte enfin…etc. Et cet auteur, laisse entendre que c’est la seule façon, ou du moins, la plus efficace de raconter une histoire. Le problème est que c’est tellement contraignant que ça bloque votre créativité. Si vous appliquez ces recettes à la lettre, il ne vous reste plus rien d’autre à écrire. Tout est déjà là. Vous ne choisissez que le nom des personnages et les décors. Je caricature un peu, mais c’est pour montrer l’absurdité du phénomène. Je pense qu’il ne faut pas se basée sur une structure aussi rigide. C’est certes plus efficace, plus rapide, mais en finalité, en suivant ces méthodes, qui tendent à se généralisée, vous racontez une histoire, qui a déjà été racontée auparavant en modifiant quelques aspects superficiels.  Il ne faut pas s’étonner après d’avoir l’impression que tous les films se ressemblent. Le cas Christopher Vogler, n’est qu’un exemple. Une multitude d’auteur, certains de renoms, se réclame de cette façon faire pour des raisons d’efficacité. Selon moi, mieux vaut avoir une structure plus simple, type trois actes, cité plus tôt, et laisser votre imagination combler le reste.

Amine Sahed